Baltzinger, M., Mouche, J., Blondet, M., & Hautdidier, B. (2016). Political ecology de l’engrillagement forestier privé en Sologne : quels sont les enjeux socioenvironnementaux au cœur du conflit ? Nat. Sci. Soc., 24, 97-108.
et le second dans la revue Basic And Applied Ecology sur les efets des ongulés sauvages sur l'avifaune
Baltzinger, M., Mårell, A., Archaux, F., Pérot, T., Leterme, F., & Deconchat, M. (2016). Overabundant ungulates in French Sologne? Increasing red deer and wild boar pressure may not threaten woodland birds in mature forest stands. Basic And Applied Ecology, 17, 552-563.
Ces deux derniers articles sont inclus dans la thèse mais vous pouvez obtenir une version pdf indépendante sur simple demande.
Merci et bonne lecture
]]>Bonne lecture, vous trouverez un résumé des résultats obtenus dans le cadre de Dysperse à destination du grand public sur le site d'Irstea.
]]>Elle sera défendue devant le jury composé de :
Anne-Caroline Prévot (Rapporteur), Directrice de recherches, MNHN/CNRS, Paris, France
Isabelle Arpin (Rapporteur), titulaire d’HDR, UR DTM, Irstea, Grenoble, France
Raphaël Mathevet (Examinateur), Directeur de recherches, CEFE/CNRS, Montpellier, France
Juliet Fall (Examinatrice), Professeur, Département Géographie et environnement, Université de Genève, Suisse
Marc Deconchat (Directeur de thèse), Directeur de recherches, DYNAFOR, INRA, Toulouse
Anders Mårell (Encadrant), Chargé de recherches, UR EFNO, Irstea, Nogent-sur-Vernisson
Résumé :
Quoi de plus naturel qu’une clôture ? Parmi les images d’Epinal qui nous viennent spontanément à l’esprit, le bocage avec ses haies bien ordonnées, évoque une relation apaisée, rationnelle, arcadienne avec une nature nourricière et bienveillante. Pourtant, la prolifération des clôtures en milieu rural depuis un siècle a suscité la curiosité de nombreux chercheurs dans des disciplines variées. Qu’il s’agisse de protéger la nature de dégradations engendrées par les populations humaines – dans le cas d’espaces protégés -, ou à l’inverse de protéger les humains contre des dangers « naturels » – comme dans le cas de la prévention routière, ces clôtures semblent répondre à une nécessité absolue de ségrégation spatiale entre les hommes et la nature : Quoi de moins naturel qu’une clôture ? Vu sous cet angle, le conflit politico-environnemental engendré par la propagation récente des engrillagements forestiers en Sologne reflète assez bien l’ambiguïté de nos perceptions vis-à-vis du caractère naturel ou non de ces clôtures.
La Sologne est une région naturelle Française couvrant près de 500 000 hectares délimitée au nord par la vallée de la Loire et au sud par la vallée du Cher. Fruit d’une occupation humaine attestée depuis le XIe siècle, conjuguée à des contraintes écologiques spécifiques, le paysage Solognot est aujourd’hui caractérisé par son couvert boisé important – environ 50% de la surface – et ses populations importantes de grand gibier, qui entretiennent la longue réputation cynégétique de cette région. En outre, la propriété privée est largement majoritaire en Sologne – plus de 90% de la surface forestière. En 2012, la réalisation d’un film, la parution d’articles dans les médias locaux, la création de sites internet et l’organisation de débats publics autour de la question des engrillagements cristallisent un conflit environnemental opposant les « anti-clôtures » aux « poseurs de clôtures ». Comme la plupart des conflits environnementaux, cette dispute autour des engrillagements forestiers fait intervenir des éléments écologiques – les effets supposés bénéfiques ou néfastes de ces engrillagements sur la grande faune, mais aussi politiques – la nécessité de règlementer les engrillagements, et culturels – la sauvegarde du « paysage Solognot ».
Afin de démêler les lignes structurantes de ce conflit, une approche interdisciplinaire de type Political Ecology a été menée, mêlant travail d’enquête auprès de la population et étude du fonctionnement écologique des espaces engrillagés. Les études menées sur le comportement du cerf en espace engrillagé montrent que les animaux ont tendance à se concentrer au sein d’espaces partiellement ou totalement clos de grillages, au moins autant par incitation que par contrainte. La recherche d’effets cascades sur les oiseaux forestiers – résultants des surdensités locales de cerfs en espace engrillagé – n’a cependant pas mis en évidence d’effet négatif. A partir des enquêtes, il apparait que le conflit est pluridimensionnel et que l’aspect écologique – bien réel – est le trait saillant utilisé par les protagonistes pour structurer leurs discours, légitimer leurs positions et rallier l’opinion. Le choix de ce cadrage resserré et écologique du conflit (« framing ») s’explique par des facteurs historiques, culturels et légaux ; il permet de comprendre pourquoi les propositions de démarches participatives n’ont rencontré qu’un enthousiasme mitigé au cours des trois années de ce travail.
Ces résultats génèrent une réflexion sur la complexité des conflits environnementaux, et la nécessité d’envisager ces conflits sous des angles différents. Cela implique d’utiliser des outils et des approches issues de plusieurs disciplines, mais aussi et surtout de parvenir à mettre en résonnance le matériel hétérogène ainsi obtenu, afin de proposer une approche multifacette mais cohérente. Dans ce cas d’étude, les résultats sur les effets cascades se sont par exemple révélés extrêmement marginaux, alors qu’une étude parallèle sur le comportement du sanglier en milieu engrillagé aurait probablement été très pertinente. Cela amène plus largement à réfléchir sur le « cadrage » des problèmes environnementaux, et sur les choix conscients ou non que nous faisons lorsque nous décrivons une situation comme problématique pour « la nature ». Plus généralement, ces résultats incitent à (re)placer le politique au cœur de nos réflexions sur ce qu’est la « nature », y compris dans la façon dont nous écologues posons nos questions de recherches.
]]>Voilà 3 ans que nous bûchons sur ce projet. Vous avez été tenus au courant de son avancement et de nos questionnements lors des différentes réunions (ateliers, comités de concertation), rencontres planifiées ou bien fortuites à l'occasion de nos phases de relevés écologiques. Nous vous invitons maintenant à un bilan synthétique le samedi 12 décembre après-midi de 14h à 17h au Domaine de Chalès sur la commune de Nouan le Fuzelier.
N'hésitez pas à en parler autour de vous, vous êtes tous et toutes les bienvenus.
Vous trouverez en lien le compte-rendu du précédent comité de concertation qui s'est tenu au domaine du Ciran le 9 juillet dernier ainsi que le support de présentation.
Pour l'équipe Dysperse, Christophe Baltzinger
]]>Téléchargez le tract !
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Nous vous convions au prochain comité de concertation qui se tiendra le jeudi 9 juillet de 14h à 17h au domaine du Ciran.
Vous trouverez sous ce lien le CR concertation du précédent comité de Chaumont sur Tharonne.
Veuillez également noter que la restitution finale du projet se tiendra le samedi 12 décembre 2015 après-midi au domaine de Chalès.
Au plaisir de vous revoir pour échanger sur les derniers résultats du projet (analyse génétique du cerf et géohistoire de l'engrillagement).
]]>Nous tenons à vous remercier pour votre participation, sans laquelle cette étude n'aurait pas été envisageable. Pour celles et ceux d'entre vous qui ont encore leurs tubes de prélèvement, ne les jetez pas, ils sont encore valides pour la saison de chasse prochaine. N'hésitez donc pas à nous les faire parvenir avec l'enveloppe et le coupon réponse, ils seront intégrés au jeu de données. L'analyse des résultats sera réalisée lors d'un stage de Master2 durant le premier semestre 2015, en collaboration avec le laboratoire Comportement et Ecologie de la Faune Sauvage de l'Inra à Toulouse.
]]>Bon mois de février !
]]>Elle participera à la tâche 3 du projet DYSPERSE. Elle est chargé de faire les analayses préliminaires du jeu de données sur la structure, la composition et la diversité des communautés végétales et d’oiseaux sur points de relevés de la campagne de terrain 2013. Cela pour tester des hypothèses sur les cascades trophiques liées au niveau de densité d’ongulés sauvages. Les activités confiées comporteront des analyses de données et des analyses scientifiques. S’en suivra une réflexion sur les résultats obtenus.
]]>Nous remercions Marie et Raymond Louis, nos amis des chemins de Sologne, pour avoir mis à notre disposition la salle "le Mille Clubs" pour vous accueillir et partager sur l'avancement du projet.
Ce comité de concertation a été animé par les présentations des différents membres de l'équipe du projet ainsi que et surtout par de nombreux échanges avec les personnes présentes. J'espère que les prochains comités de concertation se dérouleront dans le même état d'esprit. Vous trouverez ci-joint le CR du comité rédigé par Yves Froissart, incluant les personnes présentes et excusées, ainsi que quelques supports de présentation.
Merci de continuer à nous envoyer les morceaux de chair de cerfs pour l'analyse génétique, restons mobilisés jusqu'à la fin de la saison de chasse. Bonne chasse ! Si cous souhaitez de nouveaux kits de prélèvement, n'hésitez pas à nous contacter dysperse@irstea.fr
Bonne lecture et à bientôt !
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