Après la Crise...

Le quartier Perrières côté Isère avant la construction des quais, 1860

L’inondation de 1859 survient dans une phase de forte sensibilisation de la population locale et nationale au problème des inondations. Le Rhône, la Loire, la Garonne, la Seine, les grands bassins fluviaux sont le théâtre de phénomènes exceptionnels depuis le début des années 1840.

L’Etat se mobilise fortement sur la question. Napoléon III s’engage dans la voie de grands projets d’aménagement : premières études techniques générales sur les grands cours d’eau (programme de 1856 ), financement de grands travaux pour la protection des villes contre les inondations (loi de 1858). Les lois de 1860-1864 sur la Restauration des Terrains en Montagne compléteront le dispositif.

Comme bon nombre de ville française à l’époque, Grenoble change donc radicalement de rapport avec sa rivière. Après la crise de 1859, c’est même le divorce. Au début des années 1860, l’Isère est enfermée entre de hauts murs de quais. On la surveille aussi avec une attention teintée de crainte. Les stations d’observation disposées le long de son cours depuis la Savoie sont les éléments principaux d’un système d’annonce des crues perfectionné pour l’époque. En ville, il est complété par un plan d’urgence planifiant avec minutie l’ensemble des actions à engager en cas d’alerte.

Retour introduction