Co-responsables : Philippe Jatteau (IRSTEA, UR EABX) et Jérôme Cachot (Université de Bordeaux, UMR EPOC)
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Trois séries d’expérimentations (Fig. 4) ont été conduites en juin 2013 et juin 2014 afin d’étudier les effets de la température, de l’hypoxie et des mélanges de polluants représentatifs de la contamination de la Garonne à des concentrations équivalentes à 0,3 fois (0,3X), 1 fois (1X) et 3 fois (3X) la concentration environnementale sur la survie, le développement et le comportement des embryons et larves d’esturgeon.
Les résultats obtenus font apparaître une forte sensibilité des embryons et larves d’esturgeon à l’hypoxie (échec total d’éclosion pour un taux d’oxygène dissous inférieur ou égal à 50 %) mais également à la température (optimum thermique compris entre 16 et 20 °C).
Les embryons et larves d’esturgeon sont plus tolérants à la pollution avec des effets sur le développement (malformations du squelette et œdèmes) qui apparaissent uniquement à la plus forte concentration testée (3X).
En revanche, la combinaison d’un stress thermique (23 °C) et d’une pollution chimique (1X) modérés conduit à une baisse significative du taux d’éclosion (11%).
L’exposition des embryons aux sédiments des 4 frayères sélectionnées n’a pas produit d’effet toxique marqué sur la survie, le développement ou le taux de dommages à l’ADN, exception faite du sédiment de La Réole pour lequel un taux de malformations significativement plus élevé a été relevé. Néanmoins un accroissement du taux global de méthylation de l’ADN a été mesuré pour les deux sites de Dordogne et plus encore sur les deux sites de Garonne par rapport au sédiment de référence.