Co-responsables : Marie-Laure Acolas (Irstea, UR EABX) et Blandine Davail (Université de Bordeaux, UMR EPOC)
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Afin de connaître le niveau d’imprégnation chimique et l’état de santé global de la population d’esturgeon de Gironde, des méthodes de prélèvement et d’analyse non invasives ont été testées sur le sang et le mucus d’esturgeons produits en captivité.
Sept campagnes de pêche ont été réalisées sur le n/o Esturial dans l’estuaire de Gironde durant l’année 2014.
Au total 68 esturgeons juvéniles ont été capturés, mesurés, pesés et examinés et quelques millilitres de sang ont été prélevés dans la veine caudale (Figure 9).
L’âge des animaux capturés a été déterminé par schlérochronologie et assignation parentale. Les individus capturés étaient âgés entre 1 et 5 ans mais la majorité d’entre eux avaient 2 ans (cohorte 2012).
Les polluants organiques et métalliques ont été dosés à partir du plasma et l’intégrité de l’ADN évaluée sur les érythrocytes (test des comètes et test des micronoyaux).
Les premiers résultats font apparaître une légère contamination en As qui augmente avec la taille des individus, les taux sont faibles pour les autres contaminants (Se, Zn, Mn, Fe, Cu, Co) et la variabilité individuelle peut être importante.
Les concentrations en PCB et pesticides organochlorés plasmatiques sont globalement faibles.
Les taux de cassure de l’ADN sont globalement bas et peu différents d’une cohorte à l’autre.
Suite à la première lecture des indicateurs sanguins analysés, l’état de santé général des poissons de l’estuaire apparaît relativement bon.
Les hormones stéroïdes sexuelles (œstradiol, testostérone et 11-cétotestostérone) dosées dans le plasma sanguin, sont présentes à des niveaux faibles inférieurs au ng/mL-1, en accord avec le faible développement –présumé- des gonades des poissons de ces cohortes d’âge.
Par comparaison, les taux hormonaux sont plus élevés chez les poissons de même cohorte gardés en captivité.